9 UN-Opfer im Kongo

C’est un texte en francais (unter dem c ein Cedille..müßt Ihr Euch denken..) – aus LE MONDE vom 28. 2. /1. 3. 05 – 9 Blauhelme aus Bangladesch sind im Kongo aus einem Hinterhalt heraus getötet worden – : (in der deutschen Presse liest man davon nichts, jedenfalls nicht so schnell..die LE MONDE ist da führend, schon immer gewesen..): Ihr müßt nun Französisch lernen, um mitreden zu können, c’est comme ca, hier wieder ein Cedille unter dem „c“, hat aber dieser Lap leider nicht..na, macht nichts:

Guten Abend, Bon Soir, – ici un texte in französischer Sprache, aus Le MONDE, von morgen:

Der Text muß noch optisch gesetzt werden, so hold on:

Après la mort de neuf casques bleus bangladais, les Nations unies sont en difficulté au Congo

Quelle/Source:

LE MONDE | 28.02.05

Pris dans l’engrenage de la violence, les soldats des Nations unies vont-ils faire la guerre en République démocratique du Congo (RDC) ?

Après la mort de neuf casques bleus bangladais dans une embuscade tendue,
vendredi 25 février,
par des miliciens non identifiés dans la province de l’Ituri,
dans l’est du pays, la Mission de l’ONU au Congo (Monuc),
déployée depuis 1999, n’a jamais été aussi proche de se faire happer par un conflit théoriquement clos par un processus de paix,
mais constamment sur le point de se rallumer.

Dans les heures qui ont suivi la mort des neuf soldats,
les hommes du contingent du Bangladesh étaient prêts à „tirer dans le tas“,

selon une source des Nations unies.

Les quatre bataillons (pakistanais, népalais, marocain et bangladais) de la brigade Ituri de la Monuc (4 731 hommes)
sont équipés pour faire la guerre, et leur mandat leur donne toute latitude pour faire usage de leurs armes.
De plus, longtemps critiqués pour leur apathie alors que les massacres de civils des deux ethnies de la région,
les Hemas et les Lendus,
se déroulaient devant leurs yeux, les soldats de l’ONU étaient prêts à s’attaquer aux miliciens de l’Ituri.

Une partie du secteur où l’embuscade avait eu lieu le matin même avait été aussitôt cernée.

Les hélicoptères de combats Mi-18 de la Monuc étaient prêts à décoller.
Des pluies torrentielles ont suspendu l’opération.
Depuis, son principe même est „en discussion“, selon une source onusienne à Bunia, alors que les inconnus qui ont tendu l’embuscade „ont eu le temps de disparaître dans la nature“.
L’une des difficultés de la situation réside là.
Une attaque, à présent, aurait toutes les chances de frapper des miliciens qui n’ont pas pris part à l’assassinat des casques bleus.
Mais, inversement, l’inertie de la Monuc, après une telle opération, pourrait être interprétée par les six groupes armés de l’Ituri comme un encouragement à prendre les casques bleus pour cible.

„S’il n’y a pas de réponse rapide, il va y avoir de nouvelles violences“,
s’inquiète la même source.

La situation s’est sérieusement dégradée en Ituri ces derniers temps.
Depuis plusieurs semaines, des miliciens lendus „tiraient la nuit pour faire fuir les gens des villages hemas“, selon une source des Nations unies. Parmi plusieurs groupes similaires, entre 17 000 et 18 000 personnes, abandonnant leurs villages dans la crainte d’être massacrées, avaient été „poussées“ jusqu’à un point proche du lac Albert, en contrebas des monts Bleus.

C’est là qu’une compagnie de casques bleus du Bangladesh avait installé un camp de fortune pour assurer leur protection, coincé entre le lac et le massif montagneux, dans une zone particulièrement difficile d’accès. Ils avaient les plus grandes peines du monde à y être ravitaillés et à y établir des communications radio, en raison d’un surplomb rocheux. Certains d’entre eux avaient commencé à être contaminés par le choléra.

Vendredi, une patrouille d’une trentaine d’hommes de la Monuc a gravi, par des sentiers, la pente rocheuse qui ferme l’accès du camp. En arrivant sur le plateau, à 4 km de leur point de départ, dans une zone tenue par les miliciens lendus du Front nationaliste et intégrationniste (FNI), deux colonnes de dix casques bleus chacune, accompagnées d’un interprète, ont été prises sous le feu d’agresseurs non identifiés. Sur les vingt et un hommes engagés, six ont été tués sur-le-champ. Trois autres, blessés, ont pu communiquer avec la Monuc à Bunia, avant d’être achevés d’une balle dans la tête.

Les auteurs de l’attaque ont agi en „professionnels de la guerre, relève une source des Nations unies. Selon les experts militaires, les angles de tir étaient parfaits. Ce n’est pas dans la manière habituelle des attaques des Lendus du FNI“. L’identification des véritables responsables de l’embuscade sera d’autant plus difficile que, en Ituri, l’ensemble des milices (9 000 hommes et 6 000 enfants) qui se sont autrefois battues pour le contrôle de la région sont à présent liguées contre la Monuc.

Jean-Philippe Rémy

• ARTICLE PARU DANS L’EDITION DU 01.03.05