JULIA ROBERTS: à l’assaut des..

Ja, warum nicht mal ein wenig aktuelles FRANZÖSISCH? Dieser Artikel entstammt frisch dem FIGARO/LITTERAIRE und es geht um den neuen Film mit Julia Roberts : „DAS LÄCHELN DER MONA LISA“.
Viel Spaß!
LE FIGARO/JEUDI, le 22 janvier 2004 :

COMÉDIE Dans «Le Sourire de Mona Lisa»,

Mike Newell propulse l’actrice dans les années 50, au coeur d’une université pour femmes

Julia Roberts à l’assaut des conventions

Jean-Luc Wachthausen

[21 janvier 2004]

Les années 50, dans la très chic et très conservatrice université pour femmes de Wellesley, en Nouvelle-Angleterre. Un établissement idéal pour former des femmes érudites et des épouses modèles, soumises à leur mari. Autant dire que le féminisme n’a pas sa place lorsque débarque un beau jour Katherine Watson (Julia Roberts), professeur en histoire de l’art dont les idées progressistes sur la femme et son éducation vont se heurter au code moral très rigide de l’établissement.

Célibataire et libre dans une société où l’égalité des sexes n’existe pas encore, elle tente d’apprendre à ses élèves à penser par elles-mêmes et pour elles-mêmes avant de tout sacrifier à un hypothétique fiancé… Réussira-t-elle à convaincre ses élèves, dont certaines ne sont pas du tout d’accord avec elle ? Va-t-elle, au contraire, mettre ses certitudes en question ?

Dans Le Sourire de Mona Lisa, Mike Newell, réalisateur tout terrain (des Aiguilleurs à Donnie Brasco en passant par Quatre Mariages et un enterrement) se penche non sans humour sur la condition féminine dans les années de son enfance. «J’avais 10 ans au moment de l’histoire et je me souviens du contraste de ces années-là, quand l’Amérique faisait parler d’elle avec ses premiers films à gros budget et ses grosses voitures. Les gens s’enrichissaient et avaient confiance dans le progrès. Mais, d’un autre côté, la terreur régnait avec le maccarthysme, la menace atomique, la guerre froide, etc.»

Quant au sujet du film lui-même, le cinéaste anglais y a trouvé matière à réflexion sur l’évolution du féminisme et sur la révolution sexuelle à travers la vie de cinq à six étudiantes. «Avec le recul, on se rend compte à quel point elles se trompent sur leur avenir, insiste-t-il. Leur vie va prendre un tournant imprévu et elles vont connaître des heures sombres. Et cela s’applique à cette université, en apparence belle et accueillante, mais qui, en réalité, est répressive.» Le professeur Katherine Watson pense qu’elle va trouver dans sa classe les filles les plus intelligentes et les plus motivées du pays. Elle y trouve en fait des filles préparées pour le «marché» du mariage.

«J’ai moi-même discuté avec beaucoup d’anciennes élèves de Wellesley, poursuit le réalisateur. Elles ont refusé ce terme de «marché». Elles étaient toutes très sérieuses sur leur carrière et la manière dont elles allaient se bâtir une place dans la société. Je leur ai demandé ensuite à quel âge elles se sont mariées, et toutes m’ont répondu entre 19 et 21 ans. Ce qui veut bien dire qu’elles se sont mariées dès leur sortie du collège et sont rentrées inévitablement sur le marché du mariage.»

Pour Mike Newell, Le Sourire de Mona Lisa a également été l’occasion d’établir un parallèle avec les années 2000, où renaît, surtout aux Etats-Unis, un conservatisme grandissant. «La seule différence de taille, ajoute-t-il, est le fait que depuis une quinzaine d’années les femmes peuvent accéder à des travaux intéressants et gagner beaucoup d’argent, puis fonder une famille. Ce n’était pas du tout le cas il y a quarante ans. Le féminisme était le sujet de ma génération et je ne peux donc pas imaginer qu’il soit clos. Je pense que, comme tout débat politique, le sujet va encore connaître des changements et des avancées au fur et à mesure des années.»

A partir du scénario écrit par sa société de production, Julia Roberts était particulièrement attachée au projet. «Je crois qu’elle se retrouvait dans ce personnage, fait remarquer Mike Newell. C’est une femme de condition moyenne, qui a dû lutter toute sa vie et n’est jamais allée à la fac. Elle a dû faire preuve d’intelligence et de talent pour arriver où elle est aujourd’hui. En outre, je pense que les spectateurs se retrouvent en elle parce qu’ils la voient comme une femme en dehors du système.»

Pour l’heure, Mike Newell a abandonné la côte est des Etats-Unis pour l’Angleterre, où il tourne actuellement le quatrième épisode des aventures du jeune Harry Potter. Un vrai défi dans la mesure où les trois précédents ont connu un succès mondial.

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Katherine (Julia Roberts) tente d’apprendre à ses élèves à penser par elles-mêmes et pour elles-mêmes avant de tout sacrifier à un hypothétique fiancé.

(DR.)

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